Interview — Hawa DIARRA, Directrice Générale du GARAGE AUTO HR

--

Si tu as une idée, tu as des objectifs, tu es dynamique et tu veux créer ton entreprise, je te conseillerai de foncer en étant bien sûr organisé, car avec l’organisation, avec le focus, je me dis que tout est possible.

Présentez-vous à nos lecteurs ?

Je m’appelle Hawa Diarra, je suis directrice du Garage Auto HR et de Mepsan Guinée. L’idée de créer le garage Auto HR m’est venue du fait que je vendais déjà les produits WYNNS, ce sont des additifs qui vont avec les voitures et qu’on utilise pour prévenir les pannes de moteur et des engins. Nous vendons également des équipements pour les produits pétroliers et outillages pour les garages et sites de maintenances, donc en gros, nous vendons, installons et faisons en même temps la maintenance des équipements. En vendant donc les produits WYNNS, je faisais déjà les entretiens des voitures, c’est comme ça que m’est venue l’idée d’ouvrir un garage, comme j’avais déjà des clients fidèles à ses produits, je me suis lancée pour le garage.

Avez-vous rencontré des difficultés dans ce projet ?

Honnêtement non. La création de cette entreprise n’a pas été difficile, vue la connexion qui existait déjà entre la vente des additifs et l’entretien des véhicules. Je sais qu’on s’attend à ce que je dise que j’ai eu des obstacles, mais franchement non. Je ne suis pas du genre en fait à voir le genre partout. On peut se dire que comme je suis une femme, ouvrir un garage c’est forcément se confronter à des obstacles. Mais non, j’ai pris chaque situation comme elle s’est présentée, j’ai essayé de gérer comme tel. Je n’ai pas rencontré d’obstacles majeurs.

Comment avez-vous découvert la Bourse de sous-traitance (BSTP) ?

J’ai découvert la BSTP à travers ma grande sœur qui est directrice de Paycard, Fatou Diarra. Elle avait assisté à une réunion de la Banque Mondiale donc pendant l’entretien, ils ont parlé de la bourse et comme j’étais entrepreneure aussi, elle m’en a parlé, on a participé après ensuite aux différentes réunions de la bourse.

Depuis que vous êtes membre de la BSTP, avez-vous bénéficié d’un avantage spécifique ?

Oui je l’avoue, nous avons eu énormément de formation. Moi personnellement, j’ai assisté à deux ou trois formations sur les questions de qualité et d’organisation entre autres, j’ai même les certificats. Ils nous ont aidé à faire les plans de vision à court et long terme pour notre entreprise ; ma financière a assisté à plusieurs formations sur tout ce qui est finance et comptabilité. On peut dire que, oui on a déjà bénéficié et on continue à bénéficier des avantages de la BSTP.

Avez-vous déjà décroché un contrat de sous-traitance via leur plateforme et quelles suggestions formulez-vous à leur endroit encontre pour améliorer votre accompagnement ?

Pour l’instant non, nous n’avons pas encore eu de contrats à travers la bourse, mais bon on se dit qu’avec le temps, la persévérance et la qualité des services que l’on offre on y arrivera. Je me dis que pour l’accompagnement, ils font assez. Tout ce qu’on demanderait peut-être, c’est de trouver d’autres compagnies minières, d’autres structures minières afin d’adhérer à la bourse pour qu’on puisse avoir plus d’options que ce ne soit pas deux ou trois compagnies et que toutes les compagnies y adhérent, qu’on ait un large éventail de choix pour les appels d’offre.

Quels sont aujourd’hui vos défis en tant que jeune entrepreneure ?

Il faut dire que nous rencontrons des problèmes avec les importations, notamment les droits de douane à l’Importation (DDI), ou avec les banques. Par exemple pour l’obtention des DDI ça peut prendre 72 heures jusqu’à une semaine. Aujourd’hui, ça s’améliore mais ça nous prend toujours autant de temps d’avoir les DDI. Chaque fois que nous devons importer du matériel, si le montant dépasse 2 000$ ou 2 000€ nous devons faire une DDI. Ainsi, l’obtention de la DDI nous prend du temps. Parfois, ce sont des problèmes liés au change au niveau des banques ; ça prend parfois du temps pour que la banque nous trouve de l’argent, c’est-à-dire que nous avons du franc guinéen et lorsqu’on souhaite trouver l’équivalant en devises, on nous indique parfois qu’il n’y a pas d’argent, donc ce sont des choses qui nous pénalisent avec nos fournisseurs et même avec nos clients locaux donc à notre niveau, si cela est réglé, ça peut vraiment nous aider.

Pendant cette période de pandémie, comment arrivez-vous à juguler l’impact sur vos activités ?

La survenue de la pandémie a eu un impact considérable sur les importations des produits qu’on utilise pour nos services. Cela nous a pris assez de temps pour importer car les structures en charge des opérations ne travaillaient pas. Cela a carrément ralenti nos activités. Cependant nous sommes conscients que la covd-19 a eu impact sur tous les secteurs d’activité. On a tous été confrontés à un moment donné à ce que les choses ne marchent pas, que tout soit fermé, qu’il y ait des restrictions au niveau des banques et que les impôts ne travaillent pas. Même nos clients, il y en a qui n’ont pas travaillé, donc du coup les activités étaient au ralenti. Ça commence à reprendre, mais ce n’est toujours pas l’affluence qu’on avait il y a 4 ou 5 mois.

Quels sont, à ce stade, vos objectifs à court et long terme ?

On aimerait que le garage auto HR soit le meilleur de la sous-région. Aujourd’hui, on a des clients qui nous appellent et viennent de Boké pour arranger leurs voitures chez nous. On aimerait donc améliorer nos services ; avoir la meilleure équipe technique qui puisse exister localement, avoir de multiples contrats, c’est-à-dire avec les Miniers, sachant qu’on travaille avec toutes les structures. On aimerait améliorer notre structuration, que nos équipes soient mieux formées pour nous permettre de donner le meilleur des services.

Quels conseils donneriez-vous à ceux qui veulent se lancer dans l’entreprenariat ?

Je leur dirai de foncer. Si tu as une idée, tu as des objectifs, tu es dynamique et tu veux créer ton entreprise, je te conseillerai de foncer en étant bien sur organiser, car avec l’organisation, avec le focus, je me dis que tout est possible. Il ne faut pas commencer avec un garage et dire qu’on va continuer avec la pêche, donc éviter de se disperser, être le plus focus possible sur ce que tu as commencé et continué sur cette activité et se donner à fond pour la développer. Il ne faut pas non plus se dire, il faut que je grandisse d’un coup, il faut faire les choses étape par étape.

Votre mot de la fin ?

Je remercie la bourse de sous-traitance, ma sœur Fatou Diarra pour tout le support car c’est mon commercial personnel. Elle parle tout le temps de mon Garage dans ses différentes rencontres, disons que 50 % de mes clients, c’est elle qui me les apporte, donc encore une fois merci à Fatou Diarra, merci à Paycard, la société qu’elle dirige, pour tout le support, merci à ma famille et merci à mes amis.

Entretien réalisé par Mamadou Aliou DIALLO

--

--

La Bourse de Sous-Traitance de Partenariats
La Bourse de Sous-Traitance de Partenariats

Written by La Bourse de Sous-Traitance de Partenariats

La Bourse de Sous-Traitance et de Partenariats est une plateforme qui met en relation les entreprises locales en quête de marché et les entreprises étrangères.

No responses yet